Congo-Brazzaville: cherche opposition responsable

mercredi 23 janvier 2013 0 commentaires
Y a-t-il une opposition au Congo ? Si l'on prend comme critère le socle idéologique et la vision de la société, ces lignes de clivage traditionnelles séparant en France le PS de l'UMP, en Grande Bretagne les Travaillistes des Conservateurs ou aux Etats Unis les Démocrates des Républicains, la réponse est négative.

Tous les partis politiques congolais, qu'ils soient ou non de gouvernement, se proclament en effet sociaux-démocrates. Si l'on prend en compte les programmes, le constat est le même. Tous semblent être des copies du Chemin d'Avenir énoncé en 2009 par Denis Sassou Nguesso et qui demeure plus que jamais la feuille de route du Parti Congolais du Travail au pouvoir.

On se demande bien d'ailleurs qui pourrait être contre le développement et l'industrialisation du Congo.

Reste cette unité de mesure incontournable qu'est le nombre d'élus. A cette aune, il me semble qu'il n'existe dans le paysage national qu'un seul parti d'opposition significatif: l'UPADS.  
                                    
Ce qui distingue l'opposition du pouvoir ne relève donc que très peu de la politique ( si ce n'est celle du ventre ) et beaucoup de l'opportunisme, du positionnement personnel et de la course aux postes, lucratifs de préférence. Quant aux soucis des populations et de leur mieux-être, il n'existe que dans les bavardages de politiciens dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils n'ont guère brillé en ce domaine lorsqu'ils étaient aux affaires.

A défaut de vision, de leaders convaincants et de programme alternatif, cette étrange opposition en appelle depuis quelque temps à la tenue d'états généraux au Congo. Une bien curieuse idée picorée dans l'Histoire du royaume de France (colonialisme culturel, quand tu nous tiens!) et qui en cache une autre. On prétend nous refaire le coup de la Conférence Nationale, avec son déballage cathartique et ses per diem à rallonge, alors que tout, dans le contexte national, a changé depuis vingt ans. Cette vieille lune obsolète, nous n'en voulons plus et le Chef de l'Etat y a très justement fait un sort dans son allocution du 31 décembre dernier.

Dialogue et concertation oui, recyclage de concepts usés, non. Seul le défi du développement doit nous préoccuper. Si ce qui tient lieu d'opposition au Congo veut être crédible. Un conseil: il faut savoir que l'Histoire ne repasse pas les plats, surtout lorsqu'ils sont périmés.

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